Comme quoi, rien n'est facile en matière de produits autorisés dans les cahiers des charges .....
Bonjour, oui le lithothamne est intéressant par ses propriétés et très largement utilisé, notamment dans les pratiques dites bio.
Malheureusement, et presque paradoxalement, c'est une pratique à maintenant proscrire absolument.
Le lithothamne désigne un ensemble d'algues de la famillle des Lithothamniées (ex : Lithothamnium corallioides, Phymatholithum calcareum), formant dans certaines zones très localisées de l'Atlantique Nord des thalles calcaires à croissance extrèmement lentes, non fixées sur les fonds sous-marins et s'accumulant en bancs formant des biotopes/biocénoses remarquables. (On parle aussi d'accumulations d'algues calcaires rouges corallinacées.).
En France, on l'appelle Maërl. Il en existe des bancs très localisés en Bretagne,dans les zones infralittorales et circalittorales. (Cap Fréhel, Baie de Saint Brieuc, Paimpol (Lost Pic), Baie de la Côte de Granit Rose, notamment au large de Trébeurden, Baie de Morlaix, Plouguerneau, environs de Molène, Rade de Brest (il en reste relativement peu), Camaret, Douarnenez, Sein, Les Glénans, quelques endroits du Golfe du Morbihan ...)
En deux mots, le maerl est l'un des écosystèmes marins les plus diversifiés d'Europe. Mais c'est aussi l'un des plus fragiles.
Il a été traditionnellement exploité depuis plus d'un siècle par les agriculteurs, devenus marins pour l'occasion, qui s'étaient rendu compte des intéressantes propriétés en termes d'apport en magnésium, fer, oligo-éléments. Les aquariophiles savent également peut-être qu'il possède des propriétés de régulation du pH remarquables. Et plein d'autres applications.
Malheureusement le maël est surexploité.
Dans les années 1970/80, cette exploitation est devenue industrielle avec des navires spécialisés, les prélèvements ont pu atteindre jusqu'à 250 000 m3 annuels. En quelques décennies, certains bancs de plusieurs centaines et milliers d'années sont au bord de la disparition.
Quand on considère la croissance extrèmement lente de cette algue (quelques millimètres par an), on n'est pas étonné de savoir que des bancs entiers de maërl ont simplement disparu, épuisés par les prélèvement et la turbidité de l'eau accrue dus aux prélèvements. Ce qui a entrainé la disparition de toutes les espèces inféodées à cette biocénose.
Pour qui aime la mer (et les autres), c'est triste. Il y a des actions en cours, et notamment des arrétés préfectoraux qui vont règlementer tout ça plus fortement (notamment des restrictions fortes sur le banc de maërl des Glénans, début 2010), mais il y a encore beaucoup trop de demande (et notamment venant des pratiques bio) sur les lithothamnes. Bref, pour résumer, il faudra à mon avis trouver une substitution efficace à cette algue calcifiée, et rapidemment. En agriculture bio, il en existe. Autant commencer tout de suite.
Amicalement
Laurent

Malheureusement, et presque paradoxalement, c'est une pratique à maintenant proscrire absolument.
Le lithothamne désigne un ensemble d'algues de la famillle des Lithothamniées (ex : Lithothamnium corallioides, Phymatholithum calcareum), formant dans certaines zones très localisées de l'Atlantique Nord des thalles calcaires à croissance extrèmement lentes, non fixées sur les fonds sous-marins et s'accumulant en bancs formant des biotopes/biocénoses remarquables. (On parle aussi d'accumulations d'algues calcaires rouges corallinacées.).
En France, on l'appelle Maërl. Il en existe des bancs très localisés en Bretagne,dans les zones infralittorales et circalittorales. (Cap Fréhel, Baie de Saint Brieuc, Paimpol (Lost Pic), Baie de la Côte de Granit Rose, notamment au large de Trébeurden, Baie de Morlaix, Plouguerneau, environs de Molène, Rade de Brest (il en reste relativement peu), Camaret, Douarnenez, Sein, Les Glénans, quelques endroits du Golfe du Morbihan ...)
En deux mots, le maerl est l'un des écosystèmes marins les plus diversifiés d'Europe. Mais c'est aussi l'un des plus fragiles.
Il a été traditionnellement exploité depuis plus d'un siècle par les agriculteurs, devenus marins pour l'occasion, qui s'étaient rendu compte des intéressantes propriétés en termes d'apport en magnésium, fer, oligo-éléments. Les aquariophiles savent également peut-être qu'il possède des propriétés de régulation du pH remarquables. Et plein d'autres applications.
Malheureusement le maël est surexploité.
Dans les années 1970/80, cette exploitation est devenue industrielle avec des navires spécialisés, les prélèvements ont pu atteindre jusqu'à 250 000 m3 annuels. En quelques décennies, certains bancs de plusieurs centaines et milliers d'années sont au bord de la disparition.
Quand on considère la croissance extrèmement lente de cette algue (quelques millimètres par an), on n'est pas étonné de savoir que des bancs entiers de maërl ont simplement disparu, épuisés par les prélèvement et la turbidité de l'eau accrue dus aux prélèvements. Ce qui a entrainé la disparition de toutes les espèces inféodées à cette biocénose.
Pour qui aime la mer (et les autres), c'est triste. Il y a des actions en cours, et notamment des arrétés préfectoraux qui vont règlementer tout ça plus fortement (notamment des restrictions fortes sur le banc de maërl des Glénans, début 2010), mais il y a encore beaucoup trop de demande (et notamment venant des pratiques bio) sur les lithothamnes. Bref, pour résumer, il faudra à mon avis trouver une substitution efficace à cette algue calcifiée, et rapidemment. En agriculture bio, il en existe. Autant commencer tout de suite.
Amicalement
Laurent
tiré de :http://gardenbreizh.org/forum/viewtopic-22900-14-debut-de-jardin-bio-en-nouvelle-caledonie.html
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